dimanche 17 novembre 2019

Vive le peuple 3ACHA CHA3B

Quand on chante en grattant les symboles du pouvoir, on finit d'une manière ou d'une autre à la case prison même si le pouvoir jure, la mains sur le coeur que ça n'a rien à voir. 

Le pouvoir oublie juste que les révoltes naissent de l'injustice et qu'emprisonner ceux qui dénoncent cette injuste ne fait qu'isoler un peu plus le pouvoir. 

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/11/15/au-maroc-un-rappeur-auteur-d-un-titre-critique-juge-pour-insulte-a-la-police_6019265_3212.html




Au Maroc, un rappeur auteur d’un titre critique jugé pour insulte à la police


Dans un morceau dont les paroles attaquent directement le roi, le chanteur Gnawi dénonce « l’injustice » et « l’accaparement des richesses ».



Le rappeur marocain Gnawi, coauteur d’un titre polémique sur le désespoir de la jeunesse de son pays, a comparu jeudi 14 novembre devant le tribunal de Salé, près de Rabat, pour « outrage à fonctionnaire public » et risque deux ans de prison. Selon son avocat, le chanteur de 31 ans est poursuivi, non pas pour des insultes à la police, mais à cause de la chanson Vive le peuple (Aach al chaab, en dialecte marocain) qui cumule désormais plus de 13 millions de vues sur YouTube.

Ce titre, qui reprend des slogans scandés dans les stades, dénonce « l’injustice » et « l’accaparement des richesses ». Surtout, les paroles attaquent directement le roi, ce qui constitue, selon les médias marocains, un franchissement très net de ce qu’on appelle au Maroc les « lignes rouges ».
En détention préventive

Les autorités marocaines assurent cependant que l’arrestation du rappeur, le 1er novembre, « n’a rien à voir avec la chanson » mais est liée à la diffusion d’une vidéo dans laquelle il insulte la police, comme l’a expliqué à l’AFP un porte-parole de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN). Cette dernière s’est portée partie civile car elle a « subi un tort en tant qu’institution », selon son avocat Abdelfettah Yatribi.
Gnawi se trouve en détention préventive depuis son arrestation, survenue au lendemain de la mise en ligne de son dernier titre, coécrit avec deux amis rappeurs pour protester contre la situation sociale et la corruption au Maroc. L’affaire a suscité des flots de commentaires indignés sur les réseaux sociaux. « Les poursuites judiciaires engagées contre lui constituent une atteinte flagrante à la liberté d’expression », a estimé Amnesty International dans un communiqué publié mercredi, à la veille du procès.

Après une audience rapide consacrée à des questions de procédure, le tribunal de Salé a renvoyé l’affaire au 25 novembre. Les juges devront se prononcer d’ici là sur la demande de remise en liberté déposée par l’avocat du rappeur, Me Mohamed Sadkou. 





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire